lundi 14 mars 2011

Une question décalée sur les "référentiels", "langage commun" et "meilleures pratiques"

Les effets cumulés du Cloud Computing, de l’Open Source, des développements agiles et des réseaux sociaux, et de la montée de la génération Y invitent à revisiter les pratiques de gouvernance de systèmes d’information (SI). Ainsi, en 2010, plusieurs auteurs de pratiques reconnues de gouvernance de SI ont annoncé la sortie prochaine de nouvelles versions ou de mises à jour.

Dans un esprit "Zéro langue de bois "[1], nous avançons un regard sur les pratiques de gouvernance de SI promues au rang de « meilleures pratiques », « langage commun » ou de « référentiels ».

Au sens des travaux de recherche d’une équipe canadienne [2], ces pratiques sont des « pratiques institutionnalisées ».

Leur cycle de vie peut être représenté en trois grandes étapes :
  1. une étape de « secousses » où le consensus existant est remis en question sous l’effet d’événements exceptionnels, 
  2. une étape de  « pré-institutionnalisation » où des réponses aux ruptures émergent sur le terrain opérationnel, sont reproduites tout en étant conceptualisées par quelques champions, 
  3. et enfin une étape de maturité où les concepts nouveaux sont constitués en doctrine, les réponses opérationnelles systématisées et portées par des communautés d’intérêts à l’ensemble des acteurs.
Dès lors, on peut se demander dans quelles mesures ces pratiques
  • gardent des empreintes de la personnalité de leurs auteurs 
  • ou reflètent l'idéologie de performances pour les entreprises qui existait à l'époque de leur écriture.

Pour débattre, permettez-moi de vous inviter sur un terrain neutre, ouvert et de confiance, le réseau social public Linkedin. Une discussion a été lancée sur le groupe Re-Invent-IT notamment :

"Pensez vous que le développement et la diffusion de meilleures pratiques soient optimum sous droits d'auteur régis par le Code de la Propriété Intellectuelle ("copyright") ?"


[1] "Zéro langue de bois" est le slogan présidant aux conférences du  G9+, une association fédérant les Clubs informatique, télécoms et multimedia fondés par des anciens des Grandes Ecoles.

[2] Muriel Mignerat (Université Ottawa) et Suzanne Rivard (HEC Montréal).