dimanche 27 mars 2011

Vers une gouvernance de SI renouvelée en "gouvernance numérique d'entreprise"

Les pratiques de gouvernance de SI, désignées à cause de leur popularité chez les acteurs économiques par "référentiels de gouvernance SI" [1], sont nées pour certaines d'entre elles il y a 20 ans, une époque où les entreprises poursuivaient des gains de qualité, fiabilité et d'efficacité par la mise en processus de leurs activités. Les systèmes d'information, une activité de l'entreprise, n'ont pas échappé à cette pratique : les référentiels de gouvernance SI visent le "delivery" et reposent sur l'analyse des processus ("process-based IT governance framework")

Aujourd'hui, les entreprises cherchent à innover. Dans cet objectif, certaines adoptent une politique d'innovation ouverte (Open Innovation [2]) où elles y associent leurs clients, fournisseurs, et parfois, même leurs concurrents.

Dans ce contexte, l'Institut d'Archilogie avance la thèse d'un renouvellement des pratiques de gouvernance SI qui devraient reposer sur les relations ("relation-based IT governance practices").

"Process based" versus "relation based" IT governance

Des informations supplémentaires sont accessibles sur le site "Gouvernance numérique pour entreprise" et sur le site "The Archilogy Institute".
Egalement, vous êtes invités à participer aux discussions sur un terrain neutre, ouvert et de confiance, le groupe Re-Invent-IT sur Linkedin. 

[1] Pour une équipe de chercheuses canadienne, Suzanne Rivard (HEC Montréal) et  Muriel Mignerat (Université Ottawa),  les "référentiels" de gestion de projet de SI sont des "pratiques institutionnalisées" de gestion de projet de SI. « L'institutionnalisation des pratiques de gestion de projet dans les projets de systèmes d'information », Actes du congrès de l'ASAC, Banff, juin 2006.

[2] « Open Innovation: The new imperative for creating and profiting from technology», Henry Chesbrough, Harvard Business School Press, 2003.

mardi 15 mars 2011

Cloud Computing Appraisal project

En septembre 2010, le CIGREF exprimait une position [1] sur le Cloud Computing par laquelle il avançait que "l’état français ou les autorités européennes avaient un rôle à jouer en matière de réglementation ou de régulation, afin de veiller à la sécurité du patrimoine numérique des entreprises".

Les professionnels, les personnes actives, les citoyens pourraient entendre cette position pour leur propre patrimoine numérique.

Dans ce contexte, nous proposons de lancer une communauté ouverte et créative d’observation, d’appréciation et de suggestion sur les offres et usages Cloud Computing.

Cette communauté est ouverte et créative parce que
  • elle fonctionne sur des mécanismes similaires à ceux des communautés Wikipedia, Open Source et Creative Commons,
  • elle invite les utilisateurs et les offreurs à une concertation et à la réconciliation des intérêts respectifs dans une perspective de développement durable.

[1] 2010 - Position du CIGREF sur le Cloud Computing.

Contrat Creative Commons
"Cloud Computing Appraisal project" by Tru Dô-Khac est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité - Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France.

lundi 14 mars 2011

Une question décalée sur les "référentiels", "langage commun" et "meilleures pratiques"

Les effets cumulés du Cloud Computing, de l’Open Source, des développements agiles et des réseaux sociaux, et de la montée de la génération Y invitent à revisiter les pratiques de gouvernance de systèmes d’information (SI). Ainsi, en 2010, plusieurs auteurs de pratiques reconnues de gouvernance de SI ont annoncé la sortie prochaine de nouvelles versions ou de mises à jour.

Dans un esprit "Zéro langue de bois "[1], nous avançons un regard sur les pratiques de gouvernance de SI promues au rang de « meilleures pratiques », « langage commun » ou de « référentiels ».

Au sens des travaux de recherche d’une équipe canadienne [2], ces pratiques sont des « pratiques institutionnalisées ».

Leur cycle de vie peut être représenté en trois grandes étapes :
  1. une étape de « secousses » où le consensus existant est remis en question sous l’effet d’événements exceptionnels, 
  2. une étape de  « pré-institutionnalisation » où des réponses aux ruptures émergent sur le terrain opérationnel, sont reproduites tout en étant conceptualisées par quelques champions, 
  3. et enfin une étape de maturité où les concepts nouveaux sont constitués en doctrine, les réponses opérationnelles systématisées et portées par des communautés d’intérêts à l’ensemble des acteurs.
Dès lors, on peut se demander dans quelles mesures ces pratiques
  • gardent des empreintes de la personnalité de leurs auteurs 
  • ou reflètent l'idéologie de performances pour les entreprises qui existait à l'époque de leur écriture.

Pour débattre, permettez-moi de vous inviter sur un terrain neutre, ouvert et de confiance, le réseau social public Linkedin. Une discussion a été lancée sur le groupe Re-Invent-IT notamment :

"Pensez vous que le développement et la diffusion de meilleures pratiques soient optimum sous droits d'auteur régis par le Code de la Propriété Intellectuelle ("copyright") ?"


[1] "Zéro langue de bois" est le slogan présidant aux conférences du  G9+, une association fédérant les Clubs informatique, télécoms et multimedia fondés par des anciens des Grandes Ecoles.

[2] Muriel Mignerat (Université Ottawa) et Suzanne Rivard (HEC Montréal).